(Photo: Claire Goodwin)
Anémone Dahlia
Urticina sp.
Cette grande anémone peut atteindre 20 centimètres de diamètre. Sa couleur et les motifs du corps sont très variables. Généralement dans les tons de rouge, blanc, pourpre et orange, mais parfois bleu, gris ou vert. Elle peut être de couleur uniforme ou avoir des lignes ou taches de couleurs assorties.
L’autorité
Ehrenberg, 1834
La classification des détails
Embranchement : Cnidaria (Cnidaires); Classe : Anthozoa (anémones marines, coraux, et gorgones); Ordre: Actiniaria (anémones de mer).
L’habitat
On la trouve attachée aux roches et aux coquilles du bas des rivages à une profondeur de plus de 80 mètres. Il y a eu des changements taxonomiques récemment avec plusieurs espèces Urticina, et leurs aires de distribution sont en train de se préciser. Plusieurs sont très répandues à travers l’Atlantique Nord et l’Arctique. Localement, elles peuvent être communes; dans le fond marin, on peut trouver plusieurs individus par mètre carré.
L’alimentation
Elles attrapent leur nourriture avec leurs tentacules qui sont munis d’une multitude de cellules urticantes (nématocystes). Elles digèrent leur nourriture à l’intérieur de la cavité stomacale et rejettent les résidus par la bouche. Ses proies incluent les crabes, crevettes, mollusques, oursins et petits poissons.
La reproduction
Les individus sont mâles ou femelles. Chez certaines espèces d’Urticina, les mâles relâchent des spermatozoïdes dans la colonne d’eau et les femelles les prennent pour féconder leurs œufs à l’intérieur d’elles. Chaque femelle couve ses embryons jusqu’à ce qu’ils se développent en larves lécithotrophes (qui se nourrissent de leur jaune d’œuf). Elle relâche ses larves dans l’eau de mer où elles passent jusqu’à un mois à la dérive avant de s’établir sur le fond marin. Chez les autres espèces d’Urticina, la femelle expulse par la bouche, du mucus qui contient des œufs, et le mâle fait de même avec des spermatozoïdes. La fécondation est externe. Des larves planaires, nageant librement, se développent avant de s’établir sur le fond marin. Les adultes peuvent vivre plus de 50 ans.
Des faits amusants
Nous ne sommes pas certains quelle espèce d’anémone Dahlia vit dans nos régions. Les scientifiques pensaient que nos anémones étaient Urticina felina, mais cette espèce est probablement limitée aux régions européennes. Selon des études préliminaires des cnidocytes sous le microscope, les nôtres pourraient être Urticina eques, mais elles pourraient aussi être Urticina crassicornis. Nous aurons besoin d’étudier plus de spécimens et faire le séquençage de leur ADN pour en être certain.
Environ 77 % des larves d’anémones Dahlia sont chimériques. C’est un phénomène où deux embryons s’unifient pour former une mégalarve individuelle. Les scientifiques pensent que ces super-anémones, dérivées de ces mégalarves, pourraient être mieux adaptées pour se défendre et se développer plus rapidement. Les gènes supplémentaires pourraient aider les anémones à mieux se débrouiller lors de changements des conditions environnementales.
Références
Chia FS, Spaulding JG (1972) Development and juvenile growth of the sea anemone Tealia crassicornis. Biological Bulletin, Marine Biological Laboratory, Woods Hole 142, 206–218.
de Kluijver MJ, Ingalsuo SS, de Bruyne RH (2000) Macrobenthos of the North Sea http://species-identification.org/species.php?species_group=anthozoa&menuentry=soorten&id=92.
Marshall M (2011) Sea anemones spawn mixed–up kids. New Scientist 2810. https://www.newscientist.com/article/dn20393-zoologger-sea–anemones-spawn-mixed-up-kids/ Consulté en ligne le 22 janvier 2020.
Mercier A, Sun Z and Hamel J-F (2011) Internal brooding favours pre-metamorphic chimerism in a non-colonial cnidarian, the sea anemone Urticina felina. Proceedings of the Royal Society B, Biological Sciences 278, 3517–3522 https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2011.0605.
Sanamyan NP, Sanamyan KE, Mercier A, Hamel J-F, Bocharova ES (2020) Morphological and molecular assessment of large sea anemones (Actiniaria: Actiniidae) in Newfoundland (eastern Canada). Polar Biology https://doi.org/10.1007/s00300-020-02652-z.