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Une aquarelle en orange, vert, rouge et bleu. Un fond marin rocheux avec des ascidies, des anémones et des éponges.

La pointe de l’île Deer Island

Plongez plus profondément

À la pointe de l’île Deer Island, les eaux qui s’engouffrent dans le passage Western et le passage Head Harbour entrent en collision, formant ainsi le ‘Old Sow’, le plus grand tourbillon de l’hémisphère ouest. Dans le fond marin rocheux se trouvent de nombreuses créatures qui se nourrissent de grandes quantités de plancton apportées par les fortes marées. Le plancton attire les poissons et les crabes qui mangent ces animaux filtreurs. En observant de plus près, vous pouvez apercevoir la face à dents déchirantes d’un loup atlantique qui apparait juste derrière un terrier rocheux.

Exploration en 3D

Venez plonger autour de la pointe de l’île Deer Island, si vous osez affronter le tourbillon! Nagez virtuellement le long du fond marin avec notre carte interactive 3D. La forme du fond marin a été recréée avec des ondes sonores (le sonar).

Laissez les images et les vidéos vous introduire à certaines des espèces fascinantes qui vivent ici. Une fois revenus à la surface, découvrez un peu plus sur les animaux qui vivent dans cet environnement balayé par les marées, et voyez comment les scientifiques les cueillent et les identifient.

Image numérique  des couleurs de l’arc-en-ciel du fond marin, créée à partir des données du sonar multifaisceaux avec les points d’intérêts indiqués.
Un dessin au trait d’un loup atlantique.

Loup atlantique

Anarhichas lupus

Ce grand poisson peut atteindre 1,5 mètres de longueur et 18 kilogrammes de poids. Ils peuvent vivre plus de 20 ans et ils se trouvent sur les fonds marins rocheux jusqu’à des profondeurs d’environ 500 mètres. Le loup atlantique utilise ses dents puissantes pour broyer ses proies. Il mange des invertébrés comme les étoiles de mer, les oursins, les mollusques et les crabes. Les scientifiques pensent que les loups contrôlent le nombre de certaines espèces comme les oursins de mer. Les loups adultes migrent vers les côtes pour se reproduire. La femelle pond ses œufs dans un terrier rocheux ou sous des rochers. Le mâle reste dans ce terrier pour surveiller les œufs jusqu’à l’éclosion et il arrête de se nourrir durant cette période. Les loups vivent dans l’eau froide et peuvent subir des températures sous zéro pendant l’hiver. Pour cette raison, leur corps produit des protéines d’antigel qui aident à empêcher la croissance des cristaux de glace dans leur sang.

Un dessin au trait d’une modiole du Nord

Modiole du Nord

Modiolus modiolus

Les modioles du Nord s’attachent aux fonds marins à l’aide de fibres solides qu’on appelle byssus. Elles s’attachent aux roches et aux coquilles et plus tard, elles deviennent partiellement ensevelies dans le sable ou la vase. C’est une espèce qui peut vivre longtemps : la plupart des adultes vivent plus de 25 ans et même plus de 50 ans. Les individus s’amassent souvent et peuvent former des vastes bancs ou récifs. Dans la baie de Fundy, les scientifiques ont déjà mesuré des bancs qui comptaient jusqu’à 158 modioles par mètre carré et ailleurs, 400 modioles par mètre carré. Les bancs de modioles du Nord fournissent de l’abri, des crèches pour les jeunes et des aires d’alimentation pour plusieurs espèces, y compris celles qui ont une importance commerciale comme les pétoncles.

Un dessin au trait d’une éponge hymedesmia.

Éponge hymedesmia du Canada

Hymedesmia canadensis

Cette éponge rouge forme des petites croûtes sur les rochers. Les individus peuvent atteindre 10 centimètres de diamètre et quelques millimètres d’épaisseur. Elle a des orifices tamis circulaires en évidence sur sa surface. Les orifices tamis sont des rassemblements d’ostium, ou petits pores qui laissent entrer l’eau. Les éponges sont des animaux simples qui se nourrissent de petites particules en suspension dans l’eau de mer. Leur diète se compose de 80 % de particules de la taille d’une bactérie (<0.5 micromètres de diamètre). Elles font circuler l’eau à travers un réseau de canaux à l’intérieur de leur corps en utilisant des cellules qu’on appelle choanocytes. Les choanocytes servent aussi à attraper les particules de nourriture. Les éponges ont un squelette formé de spicules siliceuses. Les scientifiques utilisent la forme des spicules pour les identifier. Brian Ginn, un ancien étudiant de l’Université du Nouveau-Brunswick, a découvert cette espèce toute nouvelle dans le monde des sciences lorsqu’il travaillait sur son projet de recherche de maîtrise en 1998. L’espèce a été trouvée pour la première fois à l’intérieur du passage de Little L’Etete, près de Deer Island.

Vidéo 360°

Des plongeurs étudient le loup atlantique à la pointe de l’île Deer Island.

Cliquez et glissez la souris pour faire tourner la caméra. Appuyez sur la barre Espace pour faire jouer ou faire la pause. Utilisez W, S, A, et D pour effectuer un panoramique. Appuyez sur F pour basculer en mode plein écran, et M pour mettre en sourdine ou non. Utilisez les touches fléchées gauche et droite pour trouver la vidéo, et les touches fléchées haut et bas pour contrôler le volume du son.

Regardez sur Youtube pour avoir une expérience 360.

Cliquez et glissez pour déplacer la caméra.

Description de la vidéo: À travers l’eau verdâtre, les plongeurs aperçoivent un loup atlantique qui jette un coup d’œil du bord de son terrier entre les rochers. On entend leurs souffles et le doux son des bulles qu’ils expirent. Plus loin, dans un autre terrier, ils aperçoivent un deuxième loup atlantique. Un dense tapis de brachiopodes nordiques, d’éponges, d’ascidies jaunes et d’anémones dahlia couvre chaque pouce carré du rocher au-dessus du terrier. Les plongeurs observent le loup qui explore hors du terrier puis attrape une modiole du Nord dans ses mâchoires puissantes. Il mâche et broie la coquille de la modiole avec ses dents. Les plongeurs sont surpris de voir un deuxième loup apparaitre derrière le terrier pour venir partager le repas.

Microscope interactif

Pour identifier les éponges il faut les observer sous le microscope. Plusieurs éponges ont des squelettes de silices (verre) et chaque élément à l’intérieur du squelette se nomme spicule. La forme et la taille des spicules nous aident à déterminer leur espèce. Avec des acides ou de l’eau de Javel, nous pouvons dissoudre le tissu de l’éponge pour en sortir les spicules et les placer ensuite sur une lamelle du microscope. Ce spécimen est l’éponge hymedesmia du Canada, Hymedesmia canadensis, aux acanthostyles épineux, des styles lisses et des chèles semi-circulaires minuscules. Les voyez-vous sur la lamelle du microscope? Nous avons capté ces images à l’aide d’un microscope électronique à balayage (MEB), mais vous pouvez observer les spicules d’éponges sous un microscope optique normal.

Appuyez sur Entrée pour agrandir.
Des photos en noir et blanc de spicules d’éponge vus sous le microscope et contrastées selon l’usage de divers degrés possibles d’objectifs zoom.
(English) Black and white microscope photograph of large acanthostyle sponge spicule.
(English) Black and white microscope photograph of tornote sponge spicule.
(English) Black and white microscope photograph of small acanthostyle sponge spicule.
(English) Black and white microscope photograph of chelae sponge spicule.
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Une carrière en sciences marines

La conservatrice de musée

Claire Goodwin est conservatrice du Centre de référence de l’Atlantique (CRA). Son travail consiste à prendre soin des collections du musée du CRA qui compte des milliers de spécimens. Elle étudie les éponges et elle fait de la plongée pour trouver des espèces d’éponges qui sont nouvelles à la science.

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Les technologie marines

Les collections du musée

Le Centre de référence de l’Atlantique est un musée de recherche dévoué à la vie marine de l’Atlantique canadien. En anglais, il est connu sous le nom ARC, comme l’Arche de Noé (Noah’s Ark), car les conservateurs essaient d’avoir un exemple de tout ce qu’ils trouvent. C’est un partenariat du Centre des sciences de la mer Huntsman avec le ministère des Pêches et Océans. Il y a plus de 150 000 lots de spécimens dans les collections, allant de minuscules planctons aux grands requins. La plupart des spécimens proviennent des eaux de l’Atlantique canadien. Les scientifiques utilisent les collections du CRA pour leurs projets de recherche et pour les aider à identifier les animaux.

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(Le Passage Head Harbour vers les îles Wolves)