La pointe de l’île Deer Island Exploration accessible
Explorez le fond marin
Venez plonger à la pointe de l’île Deer Island si vous osez affronter le tourbillon! Laissez les images et les vidéos vous montrer certaines espèces incroyables qui vivent ici. De retour à la surface, apprenez un peu plus sur les animaux qui vivent dans ces habitats balayés par les marées, en observant la manière dont les scientifiques les ramassent et les identifient.
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Le tourbillon Old Sow
À la pointe de l’île Deer Island, les eaux tumultueuses des passages Western et Head Harbour font collision. Le fond marin s’élève soudainement de plus de 100 mètres à 36 mètres, créant ainsi le plus grand tourbillon de l’hémisphère ouest, le ‘Old Sow’. La vitesse des courants dans cet endroit peut atteindre plus de 6 nœuds (11 kilomètres à l’heure).
Description de la vidéo : D’en haut, nous voyons la pointe de l’île Deer Island. Du côté du passage Western à la gauche, à un kilomètre seulement, on voit Eastport, au Maine. Ce vidéo en accéléré montre Old Sow au plus fort de la marée montante. En faisant un gros plan pour voir la surface du passage Western à partir du phare de la pointe Deer, nous voyons l’eau dépasser rapidement la pointe. Elle bouillonne en remontant des profondeurs. Des tourbillons blancs se forment à la surface et s’enroulent en plus grandes spirales. Ce vidéo n’a pas de son.
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Falaise sous-marine
Sous le rivage, la pointe de l’île Deer Island chute brusquement dans les eaux plus profondes. Des ascidies, des éponges et des anémones s’entassent sur les murs verticaux du fond rocheux. Plusieurs espèces sont des filtres qui s’alimentent de la nourriture abondante emportée par les courants forts.
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)
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Terrier de loup atlantique
Autour de la pointe se trouvent plusieurs terriers de loups atlantiques. Au printemps, les loups migrent des eaux plus profondes jusqu’aux côtes et ils se nichent dans les espaces entre les rochers et les crevasses rocheuses. En été, ils forment des paires et s’accouplent. La femelle pond une masse d’œufs dans le terrier. Le mâle garde un œil sur les œufs jusqu’à leur éclosion à l’automne. Les loups ne mangent pas lorsqu’ils sont en couples ou en train de garder les œufs.
(Photo : Connie Bishop)
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Rocher recouvert d’animaux
Dans les eaux peu profondes, les algues dominent les fonds marins. Dans les eaux plus creuses, faute de lumière, les algues ne peuvent pas faire la photosynthèse, donc les animaux dominent. Sur les fonds marins rocheux, les éponges sont un des groupes les plus communs. Elles peuvent être difficiles à identifier et on pense que la moitié des 15 000 espèces estimatives d’éponges en existence n’ont pas de description scientifique. Les chercheurs du centre Huntsman ont fait des sondages autour de l’île Deer Island pour en apprendre davantage sur les espèces présentes.
(Photo : Connie Bishop)
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Patates de mer
Les patates de mer forment des forêts denses autour de la pointe de l’île Deer Island. Elles préfèrent ces endroits de forts courants qui apportent beaucoup d’aliments. Elles se nourrissent de petites particules dans l’eau de mer, y compris le plancton et le détritus. L’eau entre par leur siphon d’aspiration (le trou sur le côté de la patate de mer). Elles piègent ensuite les particules de l’eau dans un filet de mucus qui couvre leur pharynx (gorge). Ensuite, elles éjectent l’eau par le siphon exhalant (un trou sur le haut du corps).
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)
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Le phare de la pointe de Deer Point
Le phare de la pointe de Deer Point mesure 6,1 mètres de haut. Sa lumière rouge clignote pendant 2 secondes à chaque 12 secondes. Il n’est pas un phare officiel, car il n’y a pas de pièce close autour de sa lanterne et il est sans gardien. Il est toutefois un repère important de navigation pour les navires qui opèrent dans ces eaux.
(Photo : Farley Pat Mowatt)
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Petite poule d’eau de Terre-Neuve
Les plongeurs ont parfois la chance d’apercevoir une petite poule d’eau de Terre-Neuve en explorant autour de la pointe de l’île Deer Island. Il faut une vue d’aigle pour voir ces petits poissons plutôt mignons. Ils sont non seulement très petits, leurs couleurs leur donnent un excellent camouflage parmi les éponges de couleurs vives et les algues où ils se posent.
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)
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Hydroïdes et limaces de mer
Les hydroïdes sont souvent très abondants dans les zones de courants forts qui leur apportent une grande quantité de nourriture. L’hydroïde tubulaire est de l’embranchement des cnidaires (anémones, méduses et hydroïdes). Tous les animaux de ce groupe ont des cellules urticantes nommées nématocystes qu’ils utilisent pour attraper leurs proies et pour se défendre. Plusieurs espèces de limaces de mer (nudibranches) se nourrissent de ces hydroïdes en dépit des cellules urticantes. Certaines de ces limaces de mer peuvent emmagasiner les nématocystes des hydroïdes dans leur peau pour les protéger des prédateurs.
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)
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Échantillonage d’éponges
Description de la vidéo : Il est possible d’identifier plusieurs espèces marines sous l’eau, mais certaines doivent être examinées de plus près. Les scientifiques en prennent des échantillons pour les conserver et les examiner en laboratoire. Les scientifiques doivent souvent observer les éponges sous le microscope pour les identifier. Ici, la scientifique Claire Goodwin du Centre Huntsman prélève un échantillon d’éponge. Elle prend une photo de l’éponge et ensuite, elle en coupe un petit morceau avec un couteau. Claire place l’éponge qui correspond à la photo dans un sac d’échantillon numéroté. Il n’est pas facile de placer l’échantillon dans le sac en portant des gants épais qui protègent ses mains de l’eau froide. Nous entendons le souffle du caméraman et le doux ronronnement du moteur du bateau au-dessus de nous.
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Marquage des loups atlantiques
Kaleb Zelman, le chercheur du Maliseet Nation Conservation Council (MNCC), tient un loup atlantique que des plongeurs ont ramené soigneusement à la surface. Kaleb lui posera une étiquette acoustique et l’étudiant diplômé, Chandler Stairs, prélèvera un échantillon de peau. Puis, le loup atlantique sera relâché dans son habitat. Les scientifiques pourront le suivre grâce au récepteur. L’analyse d’isotopes stables de l’échantillon de peau les aideront à connaître ce qu’il mange, afin d’améliorer la compréhension de la biologie de cette espèce en péril. MNCC mène cette recherche en partenariat avec le laboratoire de recherche de Dr Charles Sacobie, un ichtyophysiologue de Wolastoqey (Malécite) à l’Université du Nouveau-Brunswick. Le financement provient de Pêches et Océans Canada.
(Photo : Chandler Stairs)
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Forêt de patates de mer
Plusieurs zones autour de la pointe de l’île Deer Island sont trop profondes et dangereuses pour les scientifiques à explorer en plongées. À cet endroit, les chercheurs de Pêches et Océans utilisent un système de caméra de fond pour enregistrer ce qui est présent sur le fond marin. Il y a des épaisses forêts de patates de mer.
Description de la vidéo : Il est difficile de voir le fond marin à travers l’eau sombre et silteuse. Plusieurs particules passent très vite dans le courant. Nous voyons le poids qui pend de la monture de la caméra. Il balaie parfois les patates de mer entassées sur le fond marin. Ce vidéo n’a pas de son.
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Patates de mer
Les patates de mer se trouvent dans les zones de marées fortes, comme ce site. Elles fournissent un habitat important pour d’autres animaux. Leurs longs pédoncules sont facilement déchirés du fond marin et peuvent être endommagés par la pêche de fond. Leur population a beaucoup diminué ces dernières années.
Description de la vidéo : Des particules passent en fouet, transportées à travers l’eau verte par les courants forts. Les longs pédoncules des patates de mer ondulent. Leurs corps globulaires oscillent. On peut entendre le bruit de moteur du bateau tout près et le tintement des bulles quand le caméraman expire.
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Animaux filtres
Plusieurs de ces animaux se nourrissent de particules dans l’eau de mer. Le concombre de mer filtre sa nourriture en suspension. Il utilise ses tentacules embranchés pour attraper le plancton flottant. Les éponges sont des filtres. Elles aspirent l’eau dans les réseaux de circuits de leur corps. Elles se nourrissent surtout de minuscules particules de <0,5 micromètre de diamètre. Les modioles du Nord sont aussi des filtres qui soutirent avec leurs branchies les bactéries, le phytoplancton, le détritus et la matière organique dissoute.
Description de la vidéo : On voit un gros plan du fond marin. Devant nous (de gauche à droite), sont une anémone dahlia, une éponge rainurée et un concombre de mer du Nord. Des modioles du Nord sont autour du concombre de mer. La plupart des bras plumeux du concombre de mer se balancent dans le courant, mais un bras est dans sa bouche. Devant nos yeux, le concombre de mer retire lentement le bras de sa bouche. Puis, il en insère un autre. Nous entendons le souffle du caméraman qui l’observe.
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Falaise sous-marine
Description de la vidéo : La caméra qui glisse le long de la falaise sous-marine nous fait voir qu’elle est remplie de vie animale. Il y a des éponges, comme l’éponge rainurée en forme de globe jaune, l’éponge de Deichmann en forme de doigts et des grandes anémones dahlia. Les éponges couvrent plusieurs brachiopodes. Arrivés à la base du mur rocheux, nous voyons des groupes de modioles du Nord, et là, un homard qui se retire dans une petite grotte. Nous entendons le tintement des bulles que le caméraman expire.
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Banc de modioles du Nord
Les modioles du Nord peuvent atteindre des densités de 158 modioles par mètre carré dans la baie de Fundy. Les bancs de modioles du Nord fournissent des abris, des crèches pour les jeunes et des aires d’alimentation pour plusieurs espèces, incluant celles d’une importance commerciale comme le pétoncle.
Description de la vidéo : À la base de la falaise rocheuse sous-marine de la pointe de l’île Deer Island, le fond marin est couvert de modioles du Nord. La caméra filme près du fond marin. Nous voyons les nappes jaunes de modioles qui sortent des coquilles entre-ouvertes. Plusieurs hydroïdes grandissent sur les modioles et sur des grandes éponges de Deichmann. Des étoiles de mer sanguines recouvrent les modioles. Nous entendons le tintement des bulles que le caméraman expire.
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Nouvelle espèce d’éponge 1
Cette éponge en croûte est une nouvelle espèce pour la science. Claire Goodwin, une scientifique du centre Huntsman, l’a découverte à la pointe de l’île Deer Island en 2016, et l’a nommée Crellomima mehqisinpekonuta. La localité type (où le spécimen-type a été trouvé) est sur le territoire traditionnel de la nation Peskotomuhkati. Son nom scientifique vient du mot Peskotomuhkati Mehqi-sinpekonut, signifiant une chose “rouge-orange (animée) qui émet de l’eau si elle est essorée.” Le comité de la langue Peskotomuhkati a fourni le nom. Les noms latins donnés aux espèces doivent suivre les règles définies par le Code international de nomenclature zoologique. Les taxonomistes s’inspirent souvent des caractéristiques de l’espèce pour la nommer ou rendre hommage à une personne ou un endroit. Il n’est pas interdit de donner son propre nom à l’espèce, mais c’est considéré vaniteux et se produit rarement.
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)
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Nouvelle espèce d’éponge 2
Le caractère principal utilisé pour identifier les éponges est leur squelette de fibres de protéines spongines et de spicules : des minuscules morceaux de verre ou de carbonate de calcium à diverses formes élaborées. Pour identifier les éponges, nous regardons la forme et la taille des spicules. Nous avons comparé les spicules chèles de la nouvelle espèce, Crellomima mehqisinpekonuta, aux autres espèces du genre Crellomima, et nous avons trouvé des différences. Les chèles étant minuscules, il nous a fallu un microscope électronique pour voir leur forme.
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)
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Nouvelle espèce d’éponge 3
Lorsqu’un taxonomiste (un scientifique qui nomme, décrit et classe des organismes) décrit une nouvelle espèce, il doit désigner un spécimen comme étant l’holotype. Le taxonomiste base sa description du spécimen sur l’holotype. Le spécimen holotype doit être dans un musée reconnu afin d’être disponible à d’autres qui voudraient l’examiner à l’avenir. Le spécimen holotype de Crellomima mehqisinpekonuta est au musée du Centre de référence Atlantique (ARC). Pour décrire notre nouvelle espèce, nous avons emprunté les types d’autres spécimens du genre Crellomima pour les comparer. Ceux-ci provenaient des musées du Royaume-Uni, d’Allemagne et de la Russie.
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)
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Nouvelle espèce d’éponge 4
Le taxonomiste doit publier une description écrite de sa nouvelle espèce. La publication paraît normalement dans un journal scientifique. La description fournit des détails sur les caractéristiques de la nouvelle espèce. Elle explique aussi de quelle façon cette espèce est différente des autres espèces similaires, en ajoutant des informations sur la signification de son nom latin.
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)