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Photo d’un groupe de balanes communes ancrées sur un rocher gris

(Photo: Claire Goodwin)

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Balane commune

Semibalanus balanoides

Une petite balane blanche atteint 1,5 centimètres de diamètre. Sa coquille est formée de six plaques calcifiées, une ouverture en forme de diamant et une membrane à la base de la coquille.

L’autorité

Linnaeus, 1767

La classification des détails

Embranchement : Arthropoda (arthropodes); Sous-embranchement : Crustacea (crustacés); Infra-classe : Cirripedia (balanes).

L’habitat

Une espèce très commune le long des rivages. On la trouve des deux côtés de l’océan Atlantique et sur les côtes du Pacifique de l’Amérique du Nord. Sur les côtes atlantiques des États-Unis et du Canada, on la trouve de l’Arctique au Cap Hatteras.

L’alimentation

Se nourrit de particules de nourriture en suspension dans l’eau. Elle utilise des appendices (pattes modifiées) du thorax, appelés cirres, pour filtrer le zooplancton et les détritus de l’eau. S’il y a déjà un courant, elle garde ses cirres immobiles, mais s’il y a absence de courant, elle bat ses cirres rythmiquement pour en créer. On peut imaginer la balane comme étant une crevette la tête en bas, attachée à la roche, qui lance des morceaux de nourriture dans sa bouche.

La reproduction

Hermaphrodites qui utilisent l’interfécondation. Chaque individu possède à la fois des organes mâles et femelles, mais il ne peut pas féconder ses propres œufs. Les balanes ont un pénis qui peut mesurer jusqu’à huit fois la longueur de leur corps (le plus grand rapport longueur pénis/longueur du corps du monde animal). Elles l’utilisent pour chercher une femelle fonctionnelle et réceptive autour d’eux. Chaque femelle fonctionnelle doit s’accoupler avec plusieurs partenaires fonctionnels pour pouvoir féconder tous ses œufs. Les adultes couvent les embryons l’hiver et relâchent des larves nauplies au printemps, au même moment que la prolifération printanière du phytoplancton. Les larves vivent parmi le plancton pendant environ 2 mois, avant de se développer en larves cypris, et se fixer sur une roche. Le niveau où elles se fixent sur le littoral va déterminer leur espérance de vie; celles qui se fixent sur la partie inférieure vont généralement mourir à l’âge de trois ans, alors que celles qui se fixent plus haut sur le littoral peuvent vivre cinq ou six ans.

Des faits amusants

Les adultes doivent relâcher les larves durant la période de prolifération printanière du phytoplancton pour assurer la survie des larves. Lorsqu’il y a abondance de phytoplancton, les adultes les mangent et relâchent un signal chimique pour faire éclore les œufs. Ceci engendre des mouvements convulsifs chez les larves, jusqu’à ce qu’elles brisent la membrane de l’œuf pour en sortir.

Après l’accouplement, le pénis de la balane est sectionné et rejeté, mais il se régénère au printemps suivant.

Références

Anderson DT (1994) Barnacles. Structure, function, development and evolution. Melbourne: Chapman & Hall.

Herrera M, Wethey D, Vázquez E and Macho G (2019) Climate change implications for reproductive success: temperature effect on penis development in the barnacle Semibalanus balanoides. Marine Ecology Progress Series 610, 109–123.

Hoch MJ, Schneck DT and Neufeld CJ (2016) Ecology and evolution of phenotypic plasticity in the penis and cirri of barnacles. Integrative and comparative biology 56, 728–740.

White N (2008) Semibalanus balanoides An acorn barnacle. In Tyler-Walters H. and Hiscock K. (eds) Marine Life Information Network: Biology and Sensitivity Key Information Reviews, [on–line]. Plymouth: Marine Biological Association of the United Kingdom. https://www.marlin.ac.uk/species/detail/1376 Consulté en ligne le 22 janvier 2020.

World Register of Marine Species (2020) Semibalanus balanoides (Linnaeus, 1767) – WoRMS Taxon Details. http://www.marinespecies.org/aphia.php?p=taxdetails&id=106210 Consulté en ligne le 22 janvier 2020.

Photo d’un groupe de balanes communes ancrées sur un rocher gris