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Photo sous-marine d’hydroïdes fourrure d’escargot

(Photo: Connie Bishop)

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Fourrure d’escargot

Hydractinia polyclina

Cet hydroïde forme un tapis pelucheux environ trois millimètres d’épaisseur sur les coquilles que les Bernard-l’ermite occupent. Il y a trois genres de polypes qui forment ce tapis (polypes d’alimentation, polypes de reproduction et polypes urticants). Les polypes sont de couleur rose et peuvent atteindre cinq millimètres de hauteur.

L’autorité

L. Agassiz, 1860

La classification des détails

Embranchement : Cnidaria (cnidaires); Classe : Hydrozoa (hydrozoaires).

L’habitat

Généralement trouvés sur les coquilles de Bernard-l’ermite. Par contre, on les trouve occasionnellement sous les parties inférieures des rochers. Cette espèce a été décrite à Grand Manan dans la baie de Fundy et trouvée du golfe du Saint-Laurent au Maine. Elle forme un groupe d’espèces cousines avec l’espèce européenne Hydractinia echinata et l’espèce nord-américaine plus au sud Hydractinia symbiolongicarpus.

L’alimentation

Prédateurs. Les polypes attrapent de petites particules de nourriture de l’eau à l’aide de leurs cellules urticantes (nématocystes) sur leurs tentacules, pour paralyser leurs proies. Ces proies sont surtout des animaux vivant sur les fonds marins comme les nématodes et les copépodes benthiques. Le stade méduse mange des bactéries et de petites larves d’autres invertébrés. En utilisant leurs tentacules et des mouvements de leur coupole, ils poussent leur nourriture vers la bouche. Ils paralysent aussi leurs proies à l’aide de nématocystes, tout comme les polypes.

La reproduction

Sexes distincts, une colonie ayant des polypes reproducteurs (gonozoïdes) mâles ou femelles. La colonie relâche soit des œufs, soit des spermatozoïdes dans la colonne d’eau, où les spermatozoïdes et les œufs des différentes colonies se fécondent. Après trois jours, les œufs fécondés se développent en larves mobiles. Après une courte période, les larves s’établissent sur une surface surélevée, comme un caillou, et se collent dessus à l’aide de mucus. Si un objet mobile passe près d’elles, qui fait leur affaire, les larves sont stimulées à relâcher des nématocystes qui s’attachent à l’objet. Avec un peu de chance, l’objet sera une coquille de Bernard-l’ermite. Elles s’établissent donc dessus et deviennent des polypes. Elles font ensuite une reproduction asexuée pour créer une colonie.

Des faits amusants

Cet hydroïde tire plusieurs bénéfices de sa vie sur une coquille de Bernard-l’ermite. Les hydroïdes ne peuvent pas se déplacer eux-mêmes et échapper aux prédateurs, comme les limaces de mer. Mais, en se promenant sur le dos d’un crabe, ils ont la chance de s’en échapper. Ils obtiennent aussi une plus grande variété de nourriture, car lorsque le crabe se promène, il traine sa coquille sur les sédiments du fond. Les polypes d’alimentation des hydroïdes peuvent ainsi ramasser les minuscules animaux qui vivent dans ces sédiments. Parfois, les Bernard-l’ermite se rassemblent, ce qui permet aux hydroïdes sur leur dos de se rapprocher assez pour se reproduire.

Références

Calder DR (2017). Additions to the hydroids (Cnidaria, Hydrozoa) of the Bay of Fundy, northeastern North America, with a checklist of species reported from the region. Zootaxa. 4256(1): 1–86.

Christensen HE (1967) Ecology of Hydractinia echinata (Fleming) (Hydroidea, Athecata) I. Feeding biology, Ophelia, 4:2, 245–275, DOI:10.1080/00785326.1967.10409623

Müller WA, Leitz T (2002) Metamorphosis in the Cnidaria. Canadian Journal of Zoology 80: 1755–1771.

Picton, BE, Morrow, CC (2016). Hydractinia echinata (Fleming, 1828). [In] Encyclopedia of Marine Life of Britain and Ireland. http://www.habitas.org.uk/marinelife/species.asp?item=d3350 Consulté en ligne le 18 novembre 2020.

Van Guelpen L, Pohle G, Vanden Berghe E and Costello MJ (2005) Marine Species Registers for the North Atlantic Ocean. Publication électronique sur le World Wide Web. http://www.vliz.be/vmdcdata/narms/

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