(Photo: Claire Goodwin)
Grosse poule de mer
Cyclopterus lumpus
Les grosses poules de mer ont un dos courbé avec une rangée de tubercules le long du milieu et trois rangées de tubercules sur les côtés. On trouve aussi des plus petits tubercules parsemés ici et là entre les rangées. Les poules de mer sont généralement de couleur vert, gris ou bleu, mais les mâles en période de frai ont une couleur rougeâtre ou orange. Leurs nageoires pelviennes sont modifiées pour former un disque adhésif. Elles peuvent atteindre 60 centimètres de long et peser jusqu’à 9,5 kilogrammes, mais les individus matures mesurent généralement environ 37 centimètres. Les mâles sont beaucoup plus petits que les femelles.
L’autorité
Linnaeus, 1758
La classification des détails
Embranchement: Chordata (cordés); Sous-embranchement: Vertebrata (vertébrés); Classe: Actinopterygii (poissons à nageoires rayonnées).
L’habitat
On la trouve dans l’océan Atlantique Nord. Dans le nord-ouest de l’Atlantique, on l’a observée à partir du détroit de Davis jusqu’au golfe du Maine. Du côté est de l’Atlantique, on la trouve de la mer Blanche jusqu’au Portugal. Les grosses poules de mer adultes sont semi-pélagiques (elles vivent dans la colonne d’eau), mais l’hiver, passent du temps près des fonds marins. Tôt au printemps, elles migrent dans les eaux côtières moins profondes sur des fonds rocheux pour se reproduire. On aperçoit souvent les jeunes poules sous les algues flottantes. Les adultes utilisent leur disque adhésif pour s’ancrer sur différentes surfaces naturelles ou artificielles.
L’alimentation
Prédateurs. Se nourrissent surtout de plancton comme les méduses, les cténophores, et les crustacés, mais elles peuvent aussi manger des espèces des fonds marins et algues, comme les vers et les ascidies.
La reproduction
Les grosses poules de mer vivent au large l’hiver, mais migrent dans les eaux côtières peu profondes tôt au printemps pour se reproduire. Elles ont une forte capacité de retourner à leur habitat d’origine d’une année à l’autre. Les mâles arrivent en premier et choisissent un endroit pour nicher. Ils font ensuite la cour aux femelles pendant des heures avec un comportement nuptial qui comprend le nettoyage du nid, le balayage avec les nageoires et un frémissement du corps. Une fois convaincue, la femelle pond ses œufs et le mâle les féconde. Le mâle protège ensuite les œufs pendant six ou sept semaines, jusqu’à l’éclosion. Il enlève les prédateurs comme les oursins verts, et aide à oxygéner les œufs en battant ses nageoires pour les ventiler. Après l’éclosion, les larves se dispersent dans la mer. Elles vivent près de la surface pendant environ un an, et se trouvent souvent parmi les bancs d’algues flottants. Les adultes atteignent la maturité sexuelle aux environs de 6 ans, et peuvent vivre jusqu’à 13 ans.
Des faits amusants
Les gens mangent les œufs de grosses poules de mer comme caviar, un bon produit de substitution pour le caviar d’esturgeons. Le Canada était le principal exportateur d’œufs de grosses poules de mer dans les années 1980 et 1990.
Les gens utilisent aussi les grosses poules de mer pour contrôler les poux de mer dans certaines fermes de saumons; elles mangent les poux directement sur les poissons!
Références
FAO. Species Fact Sheets – Cyclopterus lumpus. FAO FishFinder. http://www.fao.org/fishery/species/2537/en Consulté en ligne le 20 janvier 2020.
Froese R and Pauly D (2020). FishBase. Cyclopterus lumpus Linnaeus, 1758. Accessed through: World Register of Marine Species at: http://www.marinespecies.org/aphia.php?p=taxdetails&id=127214 Consulté en ligne le 20 janvier 2020.
Reeds KA (2008) Cyclopterus lumpus Lumpsucker. In Tyler–Walters H. and Hiscock K. (eds) Marine Life Information Network: Biology and Sensitivity Key Information Reviews, [on–line]. Plymouth: Marine Biological Association of the United Kingdom. Disponible depuis : https://www.marlin.ac.uk/species/detail/1531 Consulté en ligne le 20 janvier 2020.
Robins CR and Ray GC (1986) Atlantic Coast Fishes: Peterson Field Guides. New York: Houghton Mifflin Company.
Scott WB and Scott MG (1988) Atlantic fishes of Canada. Canadian Bulletin of Fisheries and Aquatic Sciences 219, 731p.