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Photo d’une palourde sous le microscope

(Photo: Huntsman Marine Sience Centre)

Les cratères de la baie de Passamaquoddy

Palourde ou mye commune

Mya arenaria

Bivalve à coquille de forme ovale. Il atteint 15 centimètres de diamètre. Généralement blanc avec des tons gris. La coquille est mince et se brise facilement. Elle a des rayures concentriques remarquables. Chez les spécimens morts, le chondrophore sert à l’identifier. Le chondrophore est un genre de plaque de calcaire rattachée à la charnière de la valve de gauche, à l’intérieur de la coquille.

L’autorité

Linnaeus, 1758

La classification des détails

Embranchement : Mollusca (mollusques); Classe : Bivalvia (mollusques bivalves).

L’habitat

Native du nord-ouest de l’Atlantique. Se trouve tout le long de la côte est de l’Amérique du Nord, du nord du Canada jusqu’aux États américains du sud. Elles peuvent vivre dans des eaux aussi chaudes que 28°C. On les trouve aussi dans l’est de l’Atlantique et la mer du Nord. Elle est envahissante sur la côte Pacifique de l’Amérique du Nord. Elles s’enfouissent sous la surface des fonds de sable et de vase où elles peuvent se rendre jusqu’à 20 centimètres sous la surface. Trouvées du bas de la zone intertidale à une profondeur d’environ 20 mètres. Peuvent être très communes dans les estuaires.

L’alimentation

Les palourdes filtrent l’eau pour se nourrir. Elles mangent du phytoplancton, petits zooplancton, diatomées et autres petites particules. Elles sortent un long siphon fusionné (jusqu’à 40 centimètres de long) jusqu’à la surface des sédiments pour pomper l’eau. Elles font alors le tri des particules avec leurs branchies. Le siphon forme un orifice distinctif en forme de trou de serrure sur le fond marin.

La reproduction

Sexes distincts. La fécondation est externe. Elles ont une à deux séances de reproduction par année, au printemps et à l’automne, lorsque les températures sont entre 10°C et 15°C. Les mâles relâchent les spermatozoïdes dans l’eau, donnant le signal aux femelles de relâcher les œufs (jusqu’à un à trois millions!). Après l’éclosion, le stade larvaire dure de deux à trois semaines, avant que les larves s’établissent dans le fond marin comme minuscules palourdes de 0,2 millimètre de long. Les jeunes palourdes passent de deux à cinq semaines sur la surface du fond marin avant de s’enfouir. Les adultes vivent généralement de 10 à 12 ans, mais les scientifiques ont déjà observé des palourdes âgées de 28 ans dans la baie de Fundy.

Des faits amusants

Les palourdes sont très appréciées comme nourriture au Canada et aux États-Unis. Elles sont un ingrédient clé du ‘clambake’ de la Nouvelle-Angleterre, où on les cuit à vapeur dans les algues sur la plage.

Les populations européennes originelles de cette espèce ont disparu il y a plus de 2,58 millions d’années. Les scientifiques ont pu montrer (en utilisant une analyse d’isotopes stables) que cette espèce a été réintroduite en Europe au treizième siècle à partir du nord-ouest de l’Atlantique. Ils pensent que les Vikings les ont peut-être ramenées avec eux. Ceci vient appuyé la théorie que les Vikings ont exploré l’Amérique du Nord avant Christophe Colomb.

Références

Essink K, Oost AP, Streurman HJ and Van Der Plicht J (2017) Are Medieval Mya arenaria (Mollusca; Bivalvia) in the Netherlands also clams before Columbus? Geologie En Mijnbouw 96, 9–16.

Global Invasive Species Database (2020) Species profile: Mya arenaria. http://www.iucngisd.org/gisd/species.php?sc=1159 Consulté en ligne le 22 janvier 2020.

Jensen KR (2010) NOBANIS – Invasive Alien Species Fact Sheet – Mya arenaria – From: Identification key to marine invasive species in Nordic waters https://www.nobanis.org/globalassets/speciesinfo/m/mya-arenaria/mya-arenaria.pdf Consulté en ligne le 22 janvier 2020.

Ropes JW and Stickney AP (1965) Reproductive Cycle of Mya arenaria in New England. The Biological Bulletin 128, 315–327.

Tyler-Walters H (2003) Mya arenaria Sand gaper. In Tyler-Walters H. and Hiscock K. (eds) Marine Life Information Network: Biology and Sensitivity Key Information Reviews, [en ligne]. Plymouth: Marine Biological Association of the United Kingdom. Disponible depuis : https://www.marlin.ac.uk/species/detail/1404 Consulté en ligne le 22 janvier 2020.

Photo d’une palourde sous le microscope