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Photo sous-marine de quatre vers à éventail attachés à un substrat vaseux

(Photo: Claire Goodwin)

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Ver à éventail

Myxicola infundibulum

Ce ver peut atteindre 20 centimètres de long, mais la plupart de son corps est enfermé dans un tube épais et transparent, enfoui dans le fond marin où il vit. La tête sort du tube et est couronnée de tentacules entrelacés qui forment un entonnoir d’environ trois centimètre de diamètre. Les tentacules se rétractent lorsque le ver est dérangé, et on ne voit alors que la partie gélatineuse du tube.

L’autorité

Montagu, 1808

La classification des détails

Embranchement : Annelida (vers); Classe : Polychaeta (vers polychètes).

L’habitat

Vivent en groupes dans les failles des rochers, les bancs de moules et les sédiments mobiles comme la vase et le sable. Se trouvent dans l’infralittoral peu profond, jusqu’à environ 30 mètres de profondeur, malgré qu’ils aient aussi été recensés à des niveaux aussi profonds que 500 mètres. Une espèce très répandue qui vit dans l’Arctique, le Pacifique Nord, l’Atlantique et l’Australie.

L’alimentation

Se nourrit en filtrant les petites algues et détritus de l’eau de mer. Les ramifications autour de l’entonnoir (pinnules) ont des cils qui filtrent les particules de l’eau et les amènent à la bouche centrale dans des sillons ciliés.

La reproduction

Les vers sont mâles ou femelles. Les œufs et les spermatozoïdes sont relâchés dans la colonne d’eau et la fécondation est externe. Après environ 15 jours, les larves mobiles s’établissent dans le fond marin et se développent en adultes. Dans la baie de Fundy, le frai se fait généralement à l’automne.

Des faits amusants

Cette espèce peut se rétracter à l’intérieur de son tube à une très grande vitesse grâce à une fibre nerveuse géante sur la longueur entière du corps. Cette fibre nerveuse représente 27 % du système nerveux de l’animal. Ce geste très rapide n’est pas seulement pour échapper aux prédateurs, mais aussi pour éjecter les déchets de son tube.

Le nom latin de ce ver, Myxicola, veut dire ‘vivre dans une substance gluante‘.

Références

Dean D, Chapman SR, Chapman CS (1987) Reproduction and development of the sabellid polychaete Myxicola infundibulum. Journal of the Marine Biological Association of the United Kingdom. 67, 431–439.

de Kluijver M J, Ingalsuo S S, de Bruyne R H (2000) Macrobenthos of the North Sea http://species-identification.org/species.php?species_group=macrobenthos_polychaeta&id=693. Consulté en ligne le 20 janvier 2020.

Nicol JAC (1948) The giant nerve fibres in the central nervous system of Myxicola (Polychaeta, Sabellidae). Quarterly Journal of Microscopical Science s3–89, 1–45.

Shumway SE, Bogdanowicz C, Dean D (1988) Oxygen Consumption and feeding rates of the sabellid polychaete Myxicola infundibulum (Renier). Comparative Biochemistry and Physiology 90A, 425–428.

Photo sous-marine de quatre vers à éventail attachés à un substrat vaseux