La pointe Green’s Point Exploration accessible
Explorez le fond marin
Venez plonger à la pointe Green’s Point! Laissez les images et les vidéos vous présenter certaines espèces incroyables qui vivent dans les forêts d’ascophylle. De retour à la surface, découvrez le phare historique de la pointe.
-
La pointe Green’s Point vue du ciel
La pointe Green’s Point marque l’entrée de la voie navigable du passage Letete, la baie de Passamaquoddy, aux navires en route vers les quais de St Andrews, St Stephen et St George. Letete vient du mot français ‘la tête’, ‘the head’ en anglais qui se réfère sans doute aux ‘headlands’, les promontoires encadrant le passage.
Description de la vidéo : On voit la pointe Green’s Point d’en haut, filmée par un drone. Un phare blanc et rouge est au bout d’une péninsule étroite. C’est la mi-marée, et notre survol montre les rivages rocheux qui entourent la pointe. Le survol nous ramène au-dessus du phare retournant vers le large. Nous apercevons un marqueur de navigation qui indique où le plateau Morgan est présentement submergé. La caméra survole la mer calme sous un soleil brillant, puis à l’horizon, nous voyons les îles à l’ouest. Cette vidéo n’a pas son.
-
Le phare de la pointe Green’s Point
Une alarme de brouillard à vapeur a été installée sur la pointe Green’s Point en 1879, et un phare a été construit en 1903. Un gardien était présent jusqu’en 1996, lorsque le phare a été automatisé. Il a été mis hors service en 1999 (sauf l’alarme). Il est géré à présent par la Green’s Point Light Association comme musée et site de loisirs.
(Photo : Jolinne Surette)
-
Rivage rocheux
L’amplitude des marées à la pointe Green’s Point est plus de huit mètres. À marée basse, au milieu du littoral, les algues abondantes recouvrent les roches. Par contre, sur le bas du rivage, les roches sont souvent dénudées d’algues, à cause du grand nombre d’oursins qui les broutent. Ces zones sont appelées des déserts d’oursins.
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)
-
Sondage du rivage
À l’aide de transects, des étudiants en biologie de l’Université Mount Allison examinent les changements de la diversité des espèces en descendant le rivage. Les étudiants ont visité la pointe Green’s Point lors d’une classe sur le terrain offerte au Centre des sciences de la mer Huntsman.
(Photo : Adrian Kiva)
-
Eiders à duvet
De grands vols d’eiders à duvet (canards marins) se rassemblent pour se nourrir. Les oiseaux en avant du groupe plongent en premier pour trouver la nourriture, suivis des autres en arrière. La volée part ensuite au large pour se reposer et digérer son repas. Les femelles non reproductrices, les ‘tantes’, s’occupent des jeunes et les protègent contre les prédateurs.
(Photo : Nick Hawkins)
-
Aigle à tête blanche
Les aigles à tête blanche sont très communs dans l’est du Canada. Ils nichent souvent dans les forêts près de l’eau. Leur diète très variée inclut des poissons comme le saumon et le hareng, des petits oiseaux, des reptiles, des crabes et des lièvres. Ils peuvent attraper les proies avec leurs serres puissantes, mais se contentent souvent de charogne. Les aigles à tête blanche se nourrissent souvent des carcasses trouvées sur les rivages ou les terres.
(Photo : Steve Cooke)
-
Outil de pierre
Cette pointe de flèche a été trouvée sur le rivage de Kelly’s Cove sur le côté ouest de l’isthme reliant la pointe Green’s Point à la terre ferme. Plusieurs objets trouvés ici datent d’environ 4 000 ans, à l’arrivée des Européens dans la région. Les ancêtres Peskotomuhkatiyik (Première Nation des Passamaquoddy) ont fabriqué ces outils.
(Photo : Austin Paul)
-
Cerf de Virginie
Les algues sont relativement riches en énergie et en protéines. Les cerfs se nourrissent parfois d’algues, surtout dans les endroits où la nourriture terrestre se fait rare, comme dans les îles. Les cerfs de Virginie sont de très bons nageurs et peuvent se rendre dans les zones côtières par la mer. Le gardien du phare de l’île Machias Seal Island dans le golfe du Maine est resté surpris d’en voir un en 2014. Les biologistes pensent que le cerf aurait nagé jusqu’à l’île à partir de la terre ferme, à quelque 16 kilomètres de là.
(Photo : Steve Cooke)
-
Crabe vert
Les crabes verts sont une espèce envahissante. Ils sont communs sur le rivage et dans l’infralittoral peu profond autour de la pointe Green’s Point. C’est une espèce indigène de l’Europe qui a été vue pour la première fois au Canada en 1951. Ce sont des prédateurs tellement efficaces qu’ils peuvent concurrencer les espèces de crabes indigènes pour la nourriture. Ils dérangent aussi les aires de zostères, qui sont des habitats importants pour les jeunes poissons, et ils détruisent les bancs de mollusques.
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)
-
Modioles du Nord
Les modioles du Nord sont communes autour de la pointe Green’s Point, sur le rivage et dans la zone infralittorale. Ici, elles sont en petits amas entre les roches. Dans d’autres endroits de la baie de Fundy, elles se trouvent en plus grande densité, formant de vastes récifs biogènes (récifs faits de couches d’animaux à corps durs). Les astéries boréales se nourrissent de modioles du Nord.
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)
-
Dollars de sable
Sur le fond marin de sable autour de la pointe, les dollars de sable sont abondants. Ils sont proches cousins des étoiles de mer. Les scientifiques pensent que le profil bas des dollars de sable est une adaptation pour réduire la résistance aux courants d’eau, leur permettant de vivre dans des zones de courants forts sur des substrats instables. Les dollars de sable se nourrissent de petites particules dans les sédiments et on peut trouver des centaines d’individus par mètre carré. Les scientifiques pensent qu’après les tempêtes, ils sont le deuxième facteur le plus important du remaniement des sédiments de surface.
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)
-
Les balanes et les littorines
Lorsque la marée monte, elle couvre les roches du rivage. Les balanes se ferment à marée basse, mais s’ouvrent maintenant pour se nourrir. Elles sont proches cousines des crabes et des homards et utilisent leurs pattes pour lancer la nourriture dans leur bouche. Les littorines se promènent sur le dessus des roches, grattant les algues et les animaux juvéniles avec leur radula. Ceci est une structure rigide, en forme de ruban, avec plusieurs dents minuscules que la littorine utilise pour déchirer la nourriture et l’amener dans sa bouche.
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)
-
Plongeur et ascophylle
Un plongeur du Huntsman explore la forêt d’ascophylle autour de la pointe Green’s Point. Les frondes d’ascophylle peuvent atteindre 2 mètres de long. À marée haute, les poches d’air le long de la fronde la laissent flotter. La plante peut ainsi obtenir le plus de lumière possible pour faire la photosynthèse.
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)
-
Cuvettes marines
À marée basse, on peut trouver de grandes cuvettes marines sur le rivage autour de la pointe Green’s Point. À marée basse, les cuvettes servent d’abris aux créatures marines. Sous l’eau, la plus grande partie de la roche est rose. Des algues corallines à texture de pierre couvrent la roche d’une croûte épaisse. En fouillant derrière une grosse roche et sous les corniches, vous pouvez trouver des crabes, des étoiles de mer et des oursins. Si vous voulez explorer les cuvettes marines, consultez nos ressources éducatives.
(Photo : Claire Goodwin/Huntsman Marine Science Centre)
-
Oursins de mer verts
Les oursins de mer verts sont très abondants autour de la pointe Green’s Point. Ils sont plus communs à des profondeurs de moins de 10 mètres où ils peuvent atteindre des densités de plus de 28 oursins adultes par mètre carré. La pêche commerciale aux oursins existe dans cette région. Les pêcheurs plongent pour cueillir les oursins ou pêchent avec une drague à partir d’un bateau. Pêches et Océans Canada réglemente cette pêche par un système de quota. Les oursins sont exportés surtout vers des pays comme le Japon où on apprécie les gonades (organes de reproduction), considérées un délice.
(Photo : Claire Goodwin/HMSC)
-
Balane commune
Les balanes filtrent la nourriture en suspension. On observe ici leurs cirres (pattes modifiées) balayant l’eau pour filtrer le zooplancton. En bref, une balane est comme une crevette fixée la tête en bas sur une roche, lançant de la nourriture dans sa bouche. Cette espèce peut battre ses pattes environ 60 fois par minute. Le nombre de battements varie selon la température de l’eau, la disponibilité de la nourriture et les courants.
Description de la vidéo : En très gros plan, nous voyons un groupe de balanes de couleur jaune-blanc sur une roche. Elles sont submergées. Leurs pattes cirres battent rapidement. Nous pouvons entendre le souffle du plongeur qui les filme.
-
Crabe nordique
Description de la vidéo : Nous observons un crabe nordique enseveli qui émerge du fond marin vaseux. Ses pièces buccales frétillent et ses pattes se déplient. Puis, il déguerpit du côté sur le fond inégal, traînant des nuages silteux. Il dépasse plusieurs oursins de mer verts et grimpe sur des amas de modioles du Nord. Les modioles du Nord abondantes de la pointe Green’s Point fournissent énormément de nourriture aux crabes nordiques.
-
Crevette soyeuse
Description de la vidéo : En gros plan, nous observons une crevette soyeuse au repos sur un fond marin de cailloux et de sable. Sur ses pattes délicates, elle avance du côté vers nous. Ses antennes touchent presque la caméra. Nous pouvons entendre le souffle du caméraman.
-
Pétoncle géant
Les astéries boréales peuvent manger les pétoncles. Pourtant, ce pétoncle ne semble pas inquiet. L’astérie est peut-être trop petite pour être menaçante. Les pétoncles peuvent détecter les substances chimiques émises par les prédateurs. Si un prédateur est trop près, le pétoncle claque ses coquilles ensemble et s’éloigne en nageant.
Description de la vidéo : Nous voyons un pétoncle géant au repos sur le fond marin. Sur les rebords de ses coquilles, ses tentacules blancs et plusieurs petits yeux sont visibles. Une astérie boréale rampe sur sa coquille. À côté du pétoncle, il y a une paire d’oursins de mer verts.
-
Phoques
Les rochers de Splitting Knife Ledge et Black Ledge sont parmi les sites de repos préférés des phoques communs et les phoques gris. Il peut être difficile de les différencier. Vus de profil, les phoques gris ont un long nez droit ‘romain’. Par contre, les phoques communs ont le nez plus court, retroussé, et un front distinct à l’allure d’un épagneul. De plus, les phoques gris sont plus gros que les phoques communs; les gris atteignent 2,5 mètres de long, et les phoques communs , seulement 1,7 mètre.
(Photo : Nick Hawkins)
-
Attaque d’un grand requin blanc
Au cours de l’été 2019, on a observé un grand requin blanc qui se nourrissait de phoques à Black Ledge. Les gens ont cru que le requin profitait de l’inattention des phoques pour les attaquer quand les navires d’observation de baleines étaient présents. Nous savons que les requins se nourrissent de phoques et nous les trouvons souvent près de leurs colonies ailleurs dans le monde. Par contre, ce comportement était exceptionnel dans la baie de Fundy.
Description de la vidéo : Nous passons à côté de roches exposées par la marée basse à bord du Jolly Breeze, un navire d’observation de baleines. Nous voyons des phoques allongés sur les roches et la tête d’un autre phoque qui nage près d’eux. Une éclaboussure d’eau blanche fait sursauter l’équipage qui s’exclame à la vue de l’eau qui vire au rouge. Nous voyons de grandes nageoires agiter la surface. “C’est un requin!” lance un homme. “Oh non!”, crie un autre. Le requin a attrapé un phoque. Les éclaboussements se calment. L’eau rouge reste à la surface.
-
La cartographie des algues
Les scientifiques se servent de satellites pour les aider à cartographier les aires d’algues. Le satellite Sentinel-2A de l’Agence spatiale européenne a pris cette image au-dessus de la baie de Fundy le 9 août 2020. Les images en gros plan à la droite montrent les côtes autour de la pointe Green’s Point, au Nouveau-Brunswick. L’image du haut, de couleur naturelle, intègre les mesures de lumières rouge, verte et bleue reflétées au satellite. Ça ressemble au monde tel qu’on le voit : la végétation paraît verte. L’image du bas est de couleur faussée. Les images de fausse couleur ont des longueurs d’onde non-visibles et visibles. Dans le présent cas, on a utilisé l’infrarouge (en rouge), le vert (en bleu) et le rouge (en vert). Dans cette image, la végétation paraît rouge pour définir plus clairement les lits d’algues.
(Photo : Image de Copernicus Sentinel-2A (ESA), avec l’autorisation de l’Agence spatiale européenne - ESA, 9 août 2020)
-
Vidéo en temps accéléré de la marée
Description de la vidéo : Nous survolons les roches de Morgan’s Ledge du côté ouest du phare de la pointe Green’s Point. À notre gauche, le soleil se lève. En dessous de nous, les roches sont exposées à marée basse. Dans cette séquence vidéo en temps accéléré, on voit la marée monter à grande vitesse et couvrir les roches. Durant le cycle de marée de 6 heures, jusqu’à huit mètres d’eau inondent le rivage rocheux en créant des courants forts autour de la pointe. Les nuages traversent le ciel et des fils vaporeux montent de la surface froide de la mer. Au fur et à mesure que le soleil se rend à la droite, les roches disparaissent graduellement sous l’eau. Lorsque le soleil est directement au-dessus, elles ont presque disparu. Cette vidéo n’a pas de son.